Dans le cadre de la semaine du son, Le collectif Trégor Sonore et la Technopôle Anticipa et la Cité des télécoms s’associent pour une matinée de présentations et d’échanges sur les technologies, innovations et marchés de la filière son. La matinée met en avant des projets portés par des entreprises locales et bretonnes, des projets menés dans les laboratoires de recherche.
La Matinée Son 2022 a eu lieu à la Cité des télécoms à Pleumeur-Bodou.
25 Janvier 2022
Matinée Son (9h00 – 12h30)
- Samir-Sharif EL RHAZ – ENSSAT, Seismowave – Introduction à l’instrumentation infrasonore,
- Pierre MAHE – Orange Labs – L’audio immersif au service des communications,
- Irène MOPIN – ENSTA Bretagne et l’université de Bath – L’acoustique sous-marine pour la caractérisation des fonds marins.
Intervenants :
Samir-Sharif EL RHAZ,
Introduction à l’instrumentation Infrasonore :
- Aperçu du contexte industriel de Seismowave (collaborations, activités et services dans le domaine infrasonore),
- introduction à l’instrumentation infrasonore (nature de l’onde, histoire de la mesure) illustrée au travers d’une application type,
- détails de la conception d’un capteur infrason et ses grandeurs caractéristiques (principe de mesure, conditionnement du signal, métrologie).
Samir-Sharif a intégré le groupe Glémot en 2019 en tant qu’ingénieur d’étude. En 2020 il obtient son diplôme d’ingénieur en spécialité Systèmes Numériques à l’ENSSAT. Il poursuit actuellement une thèse CIFRE chez Seismowave sous la tutelle de l’équipe GRANIT du laboratoire IRISA. Il travaille actuellement dans la conception d’une chaîne d’instrumentation infrasonore autonome en énergie et communicant sans-fil.
Pierre MAHE,
L’audio immersif au service des communications :
Depuis quelques années, les technologies de captation et de restitution sonore immersive se sont développées de manière importante. Ce contenu a fait naître le besoin de créer de nouvelles méthodes dédiées à la compression audio spatialisé, notamment dans le domaine de la téléphonie et des services conversationnels.
Aujourd’hui, Pierre nous présente le fonctionnement de l’audio immersif (aussi appelé audio 3D), et plus précisément celui de l’Ambisonie. Cette représentation s’est imposée comme l’une des représentations majeures pour le contenu de type enregistrement «live». Durant cette présentation, nous présenterons les enjeux et le changement de paradigme qu’entraîne l’utilisation de l’audio immersif pour les communications, ainsi qu’un panorama des différentes approches utilisées actuellement pour compresser ce format.
Après des études d’informatique et de physique, Pierre Mahé s’est spécialisé dans l’informatique appliquée à l’audio et la musique à l’IRCAM. En parallèle de son cursus scientifique, il a suivi de multiples formations : en prise de son, mixage et musique assistée par ordinateur au conservatoire d’Aubervilliers. Aujourd’hui, il vient d’achever un doctorat en compression audio pour les communications immersives.
Irène MOPIN,
L’acoustique sous-marine pour la caractérisation des fonds marins :
Les sondeurs utilisés en hydrographie pour la cartographie des fonds marins fournissent aujourd’hui, en plus de l’information bathymétrique, l’intensité rétrodiffusée par le fond. Une sonde est donc dans la plupart des cas, associée à un niveau acoustique reçu correspondant à l’écho du fond. Pour plusieurs applications telles que la classification ou la caractérisation des fonds, il est nécessaire de transformer ce niveau reçu en une quantité absolue appelée réponse acoustique du fond. Elle est spécifique à un type de fond (sable, vase, roche…) et dépend de la fréquence du signal émis et de son angle d’incidence. De nombreuses méthodes sont utilisées par les constructeurs et utilisateurs de sondeurs pour réduire l’information contenue dans une trame temporelle reçue (ping) et en déduire la réponse du fond. Dans cette présentation les principales procédures seront comparées à l’aide d’outils statistiques. Des conseils de bonnes pratiques seront proposés, associés à une formulation théorique du rapport nombre de pings / nombre d’échantillons temporels à utiliser pour obtenir une valeur de réponse du fond pertinente.
Après un master d’acoustique à l’université Pierre & Marie Curie et un diplôme d’ingénieur hydrographe-océanographe à l’ENSTA Bretagne, Irène Mopin a travaillé six ans en tant qu’ingénieur de recherche sur des thématiques d’acoustique sous-marine et de radar haute-fréquence. Actuellement, elle est en doctorat en acoustique sous-marine. Sa thèse, co-dirigée par l’ENSTA Bretagne et l’université de Bath, porte sur l’étude précise de la réponse acoustique du fond marin.